Micmac moche chez Morphée

   Les rêves, chez Nestor, c'est important mais pas tant que ça. Ils surviennent souvent après un coup sur la tête, après une soirée arrosée ou alors après été drogué. Ils sont souvent constructifs et ne sont pas des divagations complètement détournées des enquêtes en cours, contrairement au maître du détective onirique, c'est à dire "Le privé à Babylone " de Richard Brautigan.

  Sur les 23 livres autopsiés, il y a 10 rêves (ou cauchemars) recensés.




  "Au bout d'un instant, je m'aperçus que le lit de mon voisin remuait. De dessous, émergea Greta Garbo. Elle vint à moi, comme pour me parler, s'immobilisa soudain, son regard dirigé vers la porte. Celle-ci s'ouvrit lentement, livrant passage à la fille au trench-coat..." (p 56).











 "...Un poussif taxi de la Marne s'amène sur le champ de bataille. Le Maréchal Pétain en descend, rythmant sa marche avec sa canne, plus bruyant à lui seul que le couple voltigeant. Il me décore d'un insigne perforé de lettres gothiques et d'un svastika. Remue-ménage..." (p30-31).

"Là-dessus, un monsieur entre deux âges me demanda du feu et je compris que j'étais endormi, puisque je rêvais" (p 63).





  "Je parle. Je parle à Andréjol. Je parle à Dumonteil. Je parle à Nestor Burma. Personne ne m'écoute. Personne ne m'entend. Je dis que je suis Utter, la victime qui court à Nosferatu... (p 88-90).

 " Je rêvais que des milliers de chats m'entouraient d'un cercle menaçant. Pour les amadouer, j'entreprenais de leur réciter le poème de Baudelaire..." ( p 102).









  "Sans m'identifier totalement à lui, selon les lois mystérieuses de l'activité onirique, je rêvais que c'était ce fameux voleur de montres, de l'époque héroïque de l'Ouest américain, je crois, dont le cheval..." (p 133).








  "Je rêvais que je déambulais dans une rue inconnu, étroite et bordée d'immeubles démesurément hauts. Hélène, toute nue, semblait alors descendre du ciel, comme un oiseau maléfique..." (p 108).








  "Christine participe à un jeu radiophonique et son gage consiste à rester en équilibre sur un planchon flexible, au-dessus d'une énorme cuve remplie de vin où grouillent des cadavres hideux, animés de mouvements reptiliens par des remous issus des profondeurs..." (p 178).







  "...Sous les arcades qui la ceinturent, des ombres furtives se devinent. Un vieillard sort d'une maison à façade rose. C'est Victor Hugo, avec barbe et tout..." (p 114-115).








  "C'est toujours la même chose. Ça vient, ça s'en va, ça revient. Comme la mer battant la plage. Avec la même puissance tranquille. J'achète une publication frivole à un kiosque à journaux..." (p 113).

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